une belle journée ? on peut dire ça comme ça. comme le jour précédent, le temps était beau, le ciel clair et le soleil joufflu. l’air, cependant, me parut plus frais qu’hier, et je crus percevoir légèrement plus de vent.
durant la matinée, j’avais entraîné lizard amber kid en endurance, après avoir hésité avec la vitesse, et évidemment, et ce comme d’habitude, il avait été parfait, obéissant, très bien impliqué, prenant des décisions naturelles et intelligentes. mon seul travail avait consisté à rester en selle et à l’abreuver, ainsi que de le mouiller de temps à autres. confortablement calée dans la selle, cela avait presque été une partie de plaisir. une fois l’entraînement fait, l’idée d’aller entraîner un cheval de l’écurie du centre m’avait tenté longuement, mais finalement je m’étais dégonflée. j’avais plutôt passé la journée assise sur le gazon, ou près d’une piscine, les pieds dans l’eau à 68° f. j’avais bu une «slush» cerise/framboise bleue et m’étais ainsi gelé le cerveau. j’avais aussi écouté de la musique, et désormais la chanson «hey soul sister» de train me trottait dans le crâne, toujours un peu froid
puis, après avoir bien mangé, je m’étais finalement décidée à me rendre aux écuries du centre, «après avoir traîné toute la journée, tout de même!». rendue là, je choisis sans trop m’en préoccuper un cheval : charlotte web’s, une très jolie jument pur sang arabe au tempérament assez agréable. je notai qu’elle semblai toute prédisposée pour le saut avec son excellent coup de saut et ses compétences dans le domaine, mais un petite quelque chose en moi se manifesta et fit diriger mon choix vers… la vitesse! en effet, au souvenir de mon hésitation du matin, cette fois je ne me gênais pas pour choisir du tac au tac! en fait, elle n’avait pas l’ai mauvaise non plus en vitesse!... seulement moins bonne qu’en saut et en show.
je m’en fus donc à son box et la pansai longuement, profitant de ce sursis pour émerger des vapes tranquilles que m’avait conféré cet après-midi à bronzer (surtout des jambes). puis je la sellai et la harnachai, et sorti. à peine installée sur son dos, le sourire se dessina sur mes lèvres. je la travaillai efficacement et beaucoup, sans être dure non plus. à la fin de la séquence d’entraînement, évidemment pas très longue, charlotte web’s était en sueur et soufflait bruyamment. ce fut légèrement coupable que je lui distribuai caresses, mots doux et sucreries à partir du moment où je touchai à nouveau le sol jusqu’à mon départ de l’écurie. elle sembla apprécier et s’en retourna à sa petite vie au box.